Jeunesse et leadership : Ils font la fierté du Mali

Ils sont fils, petits- fils ou arrières -petits-fils de la génération qui a lutté pour l’accession du Mali à la souveraineté nationale et internationale. Ils sont jeunes. Dans leurs domaines respectifs, ils s’imposent par leur fort leadership et honorent le Mali sur la scène africaine et internationale. Ces jeunes leaders constituent la preuve que le Mali dispose encore des ressources pour porter sa voix dans le concert des nations.
Tidiani Togola : un expert des TIC au service de la démocratie
Spécialiste des TIC (Technologies de l’information et de la communication), Tidiani Togola est le fondateur et directeur exécutif de la Fondation Tuwindi.
De la Faculté des Sciences et Techniques de l’Université de Bamako à l’université de Technologie de Compiègne (UTC) en passant par Sup ‘‘Management Mali’’, Tidiani Togola a su tracer son sillon en devenant l’un des experts des TIC. Il est l’un des pionniers dans l’utilisation des nouvelles technologies pour renforcer la démocratie, la gouvernance et la citoyenneté en Afrique.
Ancien directeur technique de l’Agence nationale pour la télésanté et l’information médicale du Mali, il est le fondateur de la Fondation Tuwindi, laquelle s’est imposée en quelques années comme un soutien de taille des organisations de la société civile, de l’Etat, des collectivités, des médias et le secteur privé dans l’utilisation des TIC pour soutenir la démocratie, la bonne gouvernance et le développement social et économique. Formations, programme de vulgarisation, débat citoyen etc….les initiatives du directeur exécutif de la Fondation Tuwindi sont nombreuses.
Expert électoral, il parcourt le continent africain pour la mise en place d’un dispositif de veille permettant la meilleure surveillance des élections. Il est sollicité par des organisations internationales comme l’Institut national démocratique (NDI) et Open Society Initiative pour l’Afrique de l’Ouest (Osiwa) pour développer la salle de la situation électorale (ESR). Les innovations technologiques de ce petit génie constituent des références à l’échelle continentale.
Expert consultant en technologies de l’information et de la communication au près du Réseau ONG d’Appui au Processus Electoral au Mali (APEM) de février 2012 à février 2015, Tidiani Togola a contribué à révolutionner l’observation des élections législatives et présidentielle au Mali en 2013 en mettant en place une flotte de téléphone mobile pour la surveillance du processus électoral.
Déjà, Tidiani Togola avait développé le concept de cyber-volontariat entre 2006 à 2009 quand il portait le costume de coordonnateur national du Mali pour l’Association internationale de volontaires (IC volontaire). Volontariste, il mène une vie association dynamique, il est, depuis 2011, le secrétaire général de la Commission industrie et environnement de l’Association malienne pour la qualité (Amaq).
Mlle Adam Dicko : une fierté malienne
Adam Dicko est une figure connue du mouvement des jeunes au Mali et à l’extérieur. Directrice exécutive de l’AJCAD, elle est une fierté malienne.
Directrice exécutive de l’AJCAD (Association des Jeunes pour la Citoyenneté active et la Démocratie), Adam Dicko est Titulaire d’une maîtrise en Droit des Affaires et en Gestion des Ressources humaines. Activiste et entrepreneure sociale, elle a commencé très tôt son militantisme associatif. En 2010, elle créa le club Anti Sida de son lycée avec le soutien de l’Association malienne pour la protection et la promotion de la famille.
Dans son engagement, elle fait preuve d’un courage et d’un dévouement inégalés. Avec d’autres camarades jeunes, elle met en 2014 sur les fonts baptismaux l’AJCAD, une association qui est parvenue à influencer les politiques du gouvernement. L’AJCAD participe à la défense des droits des populations et la citoyenneté active chez les jeunes grâce à des partenariats stratégiques à l’échelle nationale et internationale.
Ardent Défenseur » des Droits des jeunes
Grande défenseur des causes nobles, la jeune dame s’illustre sur les réseaux sociaux par ses prises de position patriotique. Son combat fait tache d’huile. Le Bureau du Fonds des Nations Unies pour la Population au Mali a nommé, en 2015, Adam Dicko « Ardent Défenseur » des Droits des jeunes. En sa qualité de membre du conseil consultatif de l’UNFPA sur les questions de droits des jeunes, elle dispose des tribunes idoines pour prêcher la bonne parole.
‘’Justicière des sans voix du sahel’’
En 2016, la directrice exécutive de l’AJCAD est reconnue Championne par ONG française Equilibre et Population. Cette année, les engagements sur les injustices sociales d’Adam ont séduit l’ONG OXFAM qui l’a intronisée « justicière des sans voix du sahel ». Depuis novembre 2018, elle a été accréditée par la Commission de l’Union africaine en sa qualité de jeune femme activiste pour être membre du réseau FEMWISE, le Comité des femmes de l’Union africaine pour la gestion et prévention des conflits en Afrique.
Présidente pour la Région Afrique du Mouvement d’Action des Jeunes (MAJ), membre du conseil d’administration de l’IPPF, elle est membre du conseil consultatif des Jeunes de l’Union africaine. Elle voyage beaucoup à travers le monde. Quand elle prend la parole lors des grands fora, Adam Dicko séduit son auditoire par la pertinence de son intervention. Le combat que mène Adam Dicko force l’admiration. Humble, elle est une fierté malienne à travers son leadership.
Moussa Kondo: le combat pour l’intégrité
Directeur exécutif d’Accountability Lab au Mali, Moussa Kondo travaille à la promotion des valeurs d’intégrité et aide les jeunes dans le domaine du basket-ball.
Diplômé de l’Université de Bamako, Moussa Kondo est journaliste de profession. Militant de la société civile, il compte plus de 13 ans d’expérience dans diverses activités de développement communautaire, notamment dans les programmes d’engagement et de participation des citoyens destinés aux jeunes. A la présidence de Giving Back Mali, une organisation locale à but non lucratif, il éduque les jeunes en matière de leadership et encourage l’utilisation des énergies renouvelables au Mali.
Fondateur de l’hebdomadaire ‘’L’Express de Bamako’’, il a été responsable de projets au Liberia pour Accountability Lab Liberia, avant d’ouvrir le bureau de cette organisation au Mali. En quelques années, il a étendu Accountability Lab dans le reste de l’Afrique francophone.
Directeur exécutif d’Accountability Lab Mali, il contribue au développement durable en éduquant les jeunes au leadership. Il travaille à la promotion de la bonne gouvernance, de l’honnêteté et de l’intégrité dans la fonction publique.
En 2015, il a été sélectionné parmi les 500 meilleurs jeunes dirigeants africains pour participer à la bourse Mandela Washington. En 2018, il est parmi les quelque 20 000 dirigeants civiques de 191 pays pour être l’un des titulaires d’une bourse de la Fondation Obama. Ce qui lui a permis d’étudier la démocratie et l’état de droit à l’Université de Stanford. Ce programme de bourses de la Fondation Obama aide les initiateurs de projets civiques, innovateurs, implantés dans les communautés dont les problèmes sont parmi les plus difficiles à résoudre au monde.
Le dynamisme du jeune leader est aussi visible dans le domaine du sport en général et le basket-ball en particulier. Il est parvenu à nouer des partenariats avec des universités d’Amérique, de l’Asie et de l’Europe pour donner l’opportunité aux jeunes basketteurs maliens d’aller à l’extérieur avec deux objectifs majeurs : étudier et décrocher un contrat de professionnalisme.
Mme Kéïta Fatoumata Sangho : L’Ambassadrice de la jeunesse africaine
L’engagement et le leadership de la Présidente de l’Association pour le Développement de l’Afrique (ADA), Mme Kéïta Fatoumata Sangho, dépassent largement les frontières nationales. Portrait d’une amazone au parcours riche et exceptionnel qui a inscrit son nom dans l’agenda des défenseurs des causes nobles. ‘’Un exemple en Afrique’’, a dit d’elle Linda Thomas Greenfield, sous-secrétaire d’Etat américain, à l’époque.
De teint légèrement clair, de taille moyenne, Mme Fatoumata Sangho Kéïta arbore un air calme, le sourire quasi-permanent au coin des lèvres. Derrière cette apparence raffinée se cache pourtant une grosse tête bien pensante. Très éloquente, elle parle avec une certaine aisance qui donne une idée claire de son enthousiasme et de son dynamisme.
Brillante à l’école
C’est à l’Ecole de Commerce Leonard de Vinci à Paris Défense, le quartier des affaires, que la native de Bamako pose ses valises après un bac en économie. L’ex-élève du Lycée technique de Bamako, qui a dû poursuivre ses études secondaires en France à cause des soubresauts politico-scolaires, étudie le Management, le commerce, la communication et le markéting. De Paris, la jeune étudiante, toujours première de sa classe, s’envole à la suite d’une sélection pour le Canada où elle se spécialise, à Harleton University d’Ottawa, en communication marketing.
Au bout d’un an, elle retourne à Paris pour décrocher avec brio un MBA. A la différence de certains jeunes de son âge, qui préfèrent monnayer leur expertise dans l’Hexagone, elle fait le choix de retourner au Mali, sa patrie tant aimée.
En 2009, elle intègre l’équipe de la Banque de Développement du Mali où elle évolue rapidement pour devenir en 2013 la Directrice de la communication et du marketing. A la tête de cette direction, elle fait parler son talent et son génie à travers des initiatives novatrices qui ont rehaussé de plus d’un cran l’image de la banque. Ancienne directrice adjointe en charge du service international de la BDM-Sa, elle est depuis quelques, mois la cheffe d’agence de cette banque à Kabala.
Porte-voix des enfants et des jeunes du monde
Sur le plan associatif, son brillant parcours est enrichi par plusieurs années de militantisme. Première présidente du Parlement des Enfants du Mali, la jeune lycéenne qu’elle était à l’époque, sillonne le monde pour faire le plaidoyer en faveur des droits de l’enfant et de l’émergence de l’enfance. En 1998, on se rappelle, elle a eu l’honneur de parler, au siège des Nations-Unies, au nom des enfants du monde, lors du sommet « Youth Peace Summit ».
A cette tribune, elle a prononcé un discours émouvant et interpellateur en faveur de la paix. Concomitamment à ses charges de présidente du Parlement des enfants, elle s’engagea de manière active au sein de l’association ‘’Opération SOS Zoo’’ de l’actuelle Première dame.
Désireuse de soutenir les populations les plus défavorisées et surtout les causes nobles, Mme Kéïta est à l’origine de plusieurs associations dont la plus célèbre et la plus dynamique est l’Association pour le Développement de l’Afrique (ADA). Cette association lance ses activités à travers un programme de lutte contre la maladie du Noma au Mali et participe au périple humanitaire aérien ‘’Air solidarité’’ dans dix pays.
Elle s’engage en 2007 au sein de la Jeune Chambre Internationale (JCI). Mme Kéïta Fatoumata dirige en 2009, la direction de la communication, du marketing et des relations publiques de la Jeune chambre internationale Mali. Elle est élue en 2011, Présidente de la JCI Bamako Ciwara. La même année, elle est la seule représentante francophone à participer à la rencontre annuelle Sprinp Meetings du FMA et de la Banque Mondiale du groupe Leaders of Tomorrow. En 2016, elle est la marraine du mandat de la JCI Universitaire de Kati.
Le rendez-vous avec le Président Obama
En août 2010, elle participe au forum du Président Barack Obama avec les jeunes leaders africains. A cette occasion, elle a eu le privilège de poser la première question au Président des USA. En août 2015, elle est invitée par le département d’état américain pour participer au Global Entrepreneurship Summit (Sommet mondial de l’Entreprenariat) au Kenya présidé par le Président OBAMA.
Grâce à l’engagement de sa présidente et surtout la justesse et la pertinence de son combat, l’ADA, un partenaire- clé du gouvernement américain à travers son ambassade au Mali, est devenu une référence en matière de promotion et de formation des jeunes en leadership. L’organisation du Camp de jeunes leaders est l’une des illustrations du dynamisme d’ADA et de sa présidente. Véritable forge pour modeler les leaders de demain, ce camp permet aux jeunes venus de toutes les régions du Mali de se familiariser avec les valeurs d’engagement citoyen, de citoyenneté active, le cadre de mise en œuvre de cette citoyenneté pour le bien-être de la communauté, etc.
L’appel à la jeunesse africaine, malienne
Ambassadrice de la jeunesse africaine, Fatoumata Sangho Kéïta est très sollicitée sur les questions de jeunesse. Visionnaire et engagée, elle est convaincue que la jeunesse doit prendre son destin en main. Pour elle, l’égalité des sexes ne saurait signifier une opposition entre la femme et l’homme mais une façon d’accorder à chacun les mêmes chances.
Apolitique, elle n’a pas jugé nécessaire de militer au sein d’un parti pour le moment. Guidée par un souci permanent de tolérance et une obligation d’avoir des relations courtoises et cordiales avec ses semblables, elle reste très ferme dans ses convictions. Cette rigueur morale et professionnelle est sans doute l’un des traits caractéristiques de sa personnalité.
Véritable force de proposition, compétente et d’une intégrité à tout crin, elle œuvre inlassablement pour la défense des plus démunis. D’une très grande générosité, musulmane pratiquante, elle jeûne tous les lundis. Epouse et mère de famille, elle arrive à bien concilier ses multiples vies.
Un exemple pour la jeunesse, un espoir pour le Mali, l’Afrique….
Mme Keïta donne l’image d’une femme malienne, voire africaine, authentique et attachée aux valeurs sociétales et culturelles. «Fatoumata Sangho est un exemple en Afrique», a déclaré le 2 décembre 2016 à l’hôtel Radisson, Blu, lors de la cérémonie de clôture du Camp de Leadership Jeune de l’ADA, Linda Thomas Greenfield, à l’époque, sous-secrétaire d’Etat américain.
A analyser son parcours, on peut affirmer que Fatoumata Sangho est une étoile qui monte discrètement mais sûrement avec des armes infaillibles, à savoir la sérénité, la modestie et l’humilité. Sans aucun doute, elle incarne une nouvelle génération de leaders sur lesquels le Mali peut compter.
Source: Le Challenger