L’honorable Issaka Sidibé, Président de l’Assemblée nationale:« Le dialogue national inclusif sera le cadre idéal d’échanges entre Maliens »

La salle Modibo Kéïta de l’Assemblée nationale a abrité le 7 octobre dernier la cérémonie d’ouverture de la session budgétaire avec comme invité d’honneur, l’Honorable Alassane Baba Sakandé, président de l’Assemblée nationale du Faso.
La cérémonie a enregistré la présence du Premier ministre, Dr Boubou Cissé, des membres du gouvernement, des présidents des institutions de la République, des diplomates et de nombreux autres invités. L’honorable Issaka Sidibé a souhaité la bienvenue à ses invités. Il a rappelé la dernière session extraordinaire convoquée par le Premier ministre pour examiner certaines modifications à la Loi de finances 2019. Très satisfait de l’adoption de cette loi, il a salué ses collègues pour les efforts consentis malgré le temps imparti.
le dialogue national inclusif, à en croire l’honorable Issa Sidibé, est un cadre idéal afin que les Maliens puissent se parler. « L’ouverture de cette session intervient surtout à un moment où notre pays cherche à consolider davantage sa cohésion et ses fondements à travers l’organisation du dialogue national inclusif. Ce dialogue auquel sont conviées toutes les forces vives de la nation, sans exclusion aucune, sera le cadre idéal d’échanges entre Maliens pour faire, en toute responsabilité, un diagnostic sans complaisance de la crise multiforme que vit notre pays afin d’y proposer des pistes de solutions durables. Il sera également la preuve que, malgré nos divergences, nous demeurons un peuple bien soudé dans sa diversité, un peuple fortement engagé dans la voie du consensus, du vivre ensemble et du progrès », a expliqué l’honorable Issaka Sidibé.
Le président du Parlement n’a pas passé sous silence les contestations populaires qui ont secoué certaines parties du pays. « Les dernières semaines ont été assez mouvementées dans beaucoup de localités maliennes suite à des vagues de contestations populaires relatives à l’amélioration d’infrastructures routières et des conditions de vie de nos concitoyens vivant dans ces zones. Les altercations qui s’en sont suivies, et ayant conduit à un blocus plus ou moins long des villes concernées, sont évocatrices de griefs réels auxquels l’Etat doit vite remédier. En effet, de Kati à Kayes, de Gao à Tombouctou en passant par Ménaka, l’érection de barricades sur les axes routiers pour exiger lesdites prestations des pouvoirs publics nous interpelle sérieusement », a-t-il martelé.
L’Assemblée nationale, a-t-il rappelé, avait pourtant donné l’alerte au cours de certaines séances de questions orales sur les travaux de la route reliant Kati à Kayes, ceux relatifs à la route Sévaré-Gao ainsi que la route de Nara.
Le président de l’Assemblée nationale a qualifié d’abominables les attaques contre le camp de Boulkessy et le poste militaire de Mondoro. Il y a eu, dit-il, de revoir de certaines choses. Il a donné l’assurance que dans ce combat que l’Assemblée Nationale restera à jamais mobilisée derrière les FAMAS pour accomplir sa mission avec honneur, dignité et professionnalisme: « Chers Collègues, à ce stade de la vie de notre nation, nul besoin de vous rappeler qu’en plus des saisines suscitées, nous serons beaucoup sollicités sur le chantier des réformes politiques en cours. Cette situation exige que nous soyons permanemment en alerte et bien préparés pour jouer toute notre partition. J’en appelle par conséquent à votre sens élevé de responsabilité pour continuer à exercer la plénitude de vos compétences durant tout le temps qui nous est imparti pour le reste de notre mandat ».
En plus de la loi de finances 2020, cette session va examiner une quarantaine de projets de textes sans oublier des questions orales.
Bourama Camara
Source: Le Challenger