DIALOGUE NATIONAL INCLUSIF:Le pari serait-il gagné ?
Et les maliens se parlent. Depuis le samedi 14 décembre 2019, la phase nationale du Dialogue National Inclusif (DNI) s’est ouverte au palais de la culture Amadou Hampaté Ba de Bamako. Des doutes certes quelques parts, mais des assurances d’autre part. Ce dialogue réunira-t-il tous les maliens ? Soumaila Cissé et Modibo Sidibé notamment disent Non. Pourra-t-il être une assurance compulser la difficile marche vers la paix des cœurs et la réconciliation au Mali ? la CMA et la plateforme espèrent que oui, mais à condition !
Depuis lors, bien que boycotté par une partie de l’opposition, le train du dialogue est en marche et il continue sur les rails dans les salles commodes du CICB. Avec des fils du pays. Là-bas, une autre histoire du Mali s’écrit et cette fois ci, pas pour discuter d’indépendance, ou encore de fédéralisme, ou encore moins d’autonomie, mais de chercher entre maliens : au comment juguler et venir à bout des nombreux défis qui assaillent le pays depuis 2012.
Sont-ils convaincus, les participants, ce dialogue est la seule alternative qui vaille : « il faut qu’on dialogue. Sinon, nous allons aller chercher encore la communauté internationale et des étrangers pour venir dialoguer à notre place ? » se demande Moussa Ag Ibrahim participant, qui revendique être malien tout court. Puisque selon lui, n’y a pas de malien du Sud, du centre ou encore du Nord : « nous sommes tous des maliens et au même pied d’égalité » réclame-t-il. Ainsi, on pourrait affirmer que les voix vers un Mali réuni s’esquisse par les fils du pays. Et, pour certains, point d’utopisme, la voie est bonne : « le dialogue est historique et culturelle dans notre pays. A chaque fois qu’il, s’est agi de la gestion de la cité, les maliens ont su se retrouver, se parler, s’entendre voire se pardonner si nécessaire. Il est enfin temps que les dissidents fassent siens cette vérité historique propre à l’identité même de notre pays. Et le Mali en sortira gagnant » rassure Moussa Camara, cet autre participant du dialogue national.
En tous cas, depuis son ouverture, l’affluence ne cesse et l’engouement ne cessent d’animer ce rendez-vous phare qui est vue, pour certains comme une solution pour voir le bout du tunnel. Cependant, il faut le dire clair : il n’est jamais aisé de faire converger des idées et des propositions qui étaient dans un souvenir près dissident. Toutefois, la volonté commune de chacun étant mise à contribution, tout est possible. N’en déplaise aux éternels récidivistes, dont la crise actuelle profite bassement.
Mamoutou TANGARA/Le Dénonciateur
