Crise née de la demande de démission d’IBK : Le Mali dans un cocktail d’incertitudes

Le Mali est à l’aube d’une nouvelle crise née de la demande de démission du Président de la République. Face au Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) qui exige le départ d’IBK, des soutiens du Chef de l’Etat veulent battre le pavé pour soutenir les institutions de la République. Un véritable cocktail d’incertitude !
Le vendredi 05 juin 2020, à la Place de l’Indépendance, des milliers de Maliens se sont réunis autour de l’ancien président du Haut Conseil Islamique l’imam Mahmoud Dicko pour exiger la démission du président de la République, Ibrahim Boubacar Keita. Cette énième sortie de l’Imam Dicko et ses soutiens a fait trembler la colline de Koulouba et son locataire. En réaction les organisations faîtière de la société civile, les parties de la majorité ainsi que d’autres soutiens du Chef de l’État s’apprêtent à prendre la rue, ce samedi 13 juin pour, disent-ils, soutenir les institutions de la république.Soucieuse de la stabilité du Mali, la communauté internationale s’est invitée à la table en rencontrant et le Président de la République et l’Imam Mahmoud Dicko et ses alliés. Si les deux camps mènent ainsi un duel sans merci à distance, le Chef de l’Etat, le principal intéressé, de son côté, en mode d’observation, n’a émis le moindre son depuis le début des événements. Jusqu’où iront les événements en cours ? Personne ne sait ! Ni le Président de la République ni l’Imam Mahmoud Dicko ni les soutiens d’IBK ni le peuple malien.L’équation à résoudre reste inconnue et la porte de sortie de crise est pour le moment introuvable. En effet, si les initiateurs de la marche du 05 juin ont réussi une très grande mobilisation, il faut reconnaître qu’ils n’arrivent jusque-là à exposer aux Maliens une solution alternative concrète et précise pour un nouveau départ.
De son côté, le principal concerné va-t-il sacrifier certains agneaux pour maintenir son fauteuil présidentiel face à la détermination M5-RFP à obtenir sa démission ? Que fera la communauté internationale ?
Le Mali se trouve dans un bateau qui tangue au beau milieu Djoliba en crue. Que Dieu sauve notre patrie !
Bintou Diarra/Le Challenger