Conséquences économiques de l’embargo :Le DGCC rassure : « Le stock national des PN couvre les besoins du moment »

Suite au coup de force ayant entrainer la démission du président de la République, la Cedeao a décidé de mettre le Mali sous embargo. Une décision qui suscite beaucoup d’interrogations sur la capacité de résilience du pays. Le Directeur général du Commerce, de la Consommation et de la Concurrence (DGCC),BoucadaryDoumbia se veut rassurant. Pour lui, il y a aucune raison de s’alarmer.
« Le stock de produits de première nécessité disponible sur le territoire national et en attente d’évacuation dans les plateformes portuaires, à ce jour, couvrent les besoins de consommation», rassure le DGCC avec un large sourire. Selon lui, c’est normal que les gens se posent des questions, dès qu’on parle d’embargo. Il pense que c’est un sentiment humain. Certes, dit-il, l’embargo imposé par la CEDEAO intervient dans un contexte marqué par l’insécurité au Sahel, la crise sociopolitique et la maladie à coronavirus. Aussi, que cette situation risquerait de perturber fortement l’approvisionnement de notre pays (environ 90% des changes commerciaux du Mali avec le reste du monde transitent par les pays membres de la CEDEAO). Le DGCC salut l’assouplissement proposé par le Sénégal qui a permis d’exclure du champ de la mesure les produits de première nécessité, les produits pharmaceutiques et les hydrocarbures.
Doumbia informe qu’en tout état de cause, avec l’embargo, les importations, déjà timides en raison de la crise sanitaire, risquent de dégringoler en raison de la méfiance des banques, des assurances, des chargeurs et des fournisseurs à l’égard des opérateurs économiques maliens.
Les assurances du DGCC
Le Directeur général reconnaît, certes, une tension vive sur les prix de certains produits de première nécessité, notamment les céréales sèches, en attendant l’arrivée de la nouvelle récolte sur le marché. Mais rassure qu’à ce jour, il n’y aucune crainte à se faire à quant à une pénurie ou inflation des prix des produits de première nécessité. Il explique que les quantités de produits importés, dans le cadre des mesures économiques d’urgencesCovid19 du ministère du Commerce et de l’Industrie à travers la DGCC, sont loin d’être épuisées. Surtout que les mesures de flexibilité accordées aux opérateurs économiques, dans ce cadre, sont toujours en cours. BoucadaryDoumbia pense que ces stocks au près des opérateurs économiques peuvent couvrir des longues périodes allant de 9 mois et même plus. A cela, il ajoute que la décision de la Cédeaone concerne pas le pétrole et les médicaments. Le DGCC s’est dit persuadé que les premières récoltes attendues d’ici deux mois, qui s’annoncent très bonnes, eut égard à la qualité de la pluviométrie de cette année. Il estime qu’elles vont subjuguer rapidement la tension sur les prix des céréales sèches.
Source: Azalaï Express