Gestion de la transition : CNSP- M5 RFP : le divorce est inévitable !

Les opinions divergent quant au choix du président de la transition (civil ou militaire), également par rapport à sa durée d’où la volonté des concertations nationales pour dégager une feuille de route. Mais, le CNSP est aujourd’hui entre le marteau et l’enclume. La CEDEAO, elle a déjà donné un ultimatum (jusqu’au 15 septembre 2020 au CNSP pour la mise en place d’une transition civile).
Egalement la majeure partie du M5- RFP opte pour une transition dirigée par un civil. Par contre le silence qui anime les responsables du CNSP sur la question et les manœuvres en cours (naissance du mouvement M4) prouvent à suffisance que la junte veut diriger la transition. Alors il faut s’attendre à un éventuel divorce entre la junte et le M5-RFP. Mais le Mali peut-il résister à la pression de la communauté internationale ? S’interroge-t-on. Les frontières étant fermées et les flux financiers gelés.
Une transition doit installer un Etat nouveau, avec des institutions fortes adaptées aux réalités du pays .Aussi un cadre juridique et politique pour choisir les dirigeants compétents dotés d’une probité morale et dévoués pout l’intérêt du Mali. Les assises de 03 jours (10, 11,12 Septembre 2020) qui ont démarré hier au CICB ont été marquées par une échauffourée entre forces de l’ordre et jeunes du M5-RFP. Par la suite le calme est revenu en attendant les conclusions.
S’ils avaient annoncé lors de leur première déclaration leur volonté de remettre le pouvoir aux civils, telle ne semble pas être le cas aujourd’hui.
Des divergences de vue existent tant sur la forme que sur le fond c’est-à-dire le choix du Président et la durée du mandat. Si certains estiment qu’il doit porter sur un militaire d’autres pensent qu’un civil consensuel serait meilleur et, parmi ce lot figure l’imam Mahamoud Dicko.
Mais, le constat est que le consensus autour d’une personne semble très difficile .Ce qui profite aux militaires qui trouveront un prétexte. Chaque jour qui passe est du temps perdu quand on sait que des vrais enjeux attendent .La transition doit avoir pour rôle de réorganiser, tracer l’architecture, proposer des nouveaux textes et organiser les élections .Il s’agit de redessiner le Mali et poser des jalons.
Le M5-RFP après avoir obtenu le départ d’IBK est à la recherche d’un nouveau souffle. Ils ont dénoncé la mauvaise organisation des concertations tenues les 06 et 07 Septembre dernier .Ils estiment être le moteur du changement. Celles qui ont débuté le 10 septembre 2020 ont également fait beaucoup de frustrés quant au choix des délégués.
Quand le CNSP entretient le flou :
Le CNSP doit prendre ses responsabilités en reconnaissant le coup d’Etat qu’il exerce les réalités du pouvoir en décidant si oui ou non il présidera la transition.
Nous voulons rester ou nous voulons qu’elle soit dirigée par un civil. Facile comme bonjour ! Chose que le CNSP n’arrive pas à dégager clairement sa position. La refondation du pays passe par certaines étapes et chaque partie doit faire preuve d’humilité .Bref pour un Mali nouveau, il faut transcender les égos.
Coulou