Réveil du volcan social:Vivement des francs débats!

Le front social rentre en effervescence avec plusieurs préavis de grève sur la table du gouvernement. Des échanges francs s’imposent à jamais entre les parties.

Dans un second préavis adressé au ministre du Travail et de la Fonction publique, l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) envisage d’observer une autre grève sur toute l’étendue du territoire national, à partir lundi 14 au vendredi 18 décembre 2020. A moins que des réponses satisfaisantes ne soient trouvées à leurs revendications parmi lesquelles, l’harmonisation des grilles salariales des agents de l’État, l’octroi de primes et indemnités…
De leur côté, les gardiens de prison ont aussi déposé un préavis de grève de 10 jours allant du lundi 14 au vendredi 18 décembre. Ils comptent remettre ça du lundi 21 au vendredi 25 décembre 2020. « Les surveillants de prison en synergie d’action décident de faire une grève de 240 H, soit 10 jours ouvrables allant du lundi 14 décembre inclus au vendredi 18 décembre 2020 inclus qui reprendra lundi 21 inclus au vendredi 25 décembre inclus, au cas où les revendications ne sont pas satisfaites », a souligné le secrétaire général de la section syndicale des surveillants de prison du Mali, lieutenant Daouda Konaté.
Ce n’est pas tout : la plateforme des syndicats de la santé au Mali (PL.S.S.MA) a entamé, depuis hier mercredi 25 novembre, une grève de 72 heures. Au nombre de leurs doléances : l’application du statut des agents de la santé; l’intégration des contractuels sur fonds Asaco dans la fonction publique des collectivités; la création d’une passerelle entre la fonction publique des collectivités et l’enseignement supérieur et la recherche scientifique, la gestion de la problématique de bi-appartenance; l’intégration des contractuels des hôpitaux de la fonction publique de l’État; le payement intégral et sans délai des arriérés d’émoluments du personnel de la santé. «En cas de non satisfaction des points ci-dessus énumérés, la plateforme syndicale observera une grève, du 25 au 27 novembre et du 07 au 11 décembre 2020. La grève est inévitable, car depuis le dépôt de notre préavis à nos jours, le gouvernement n’a rien envisagé afin de l’éviter », a fait savoir Dr. Boubacar Niaré, secrétaire général adjoint de ladite plateforme au cours d’un point de presse lundi dernier.
Ces différents bras de fer entre les nouvelles autorités et les travailleurs commencent à prendre une tournure inquiétante. Une nouvelle crise serait difficilement évitable dans ces conditions. Alors, vivement des discussions franches et sincères pendant qu’il est temps !

Bintou Diarra/Le Challenger

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