La Cedeao, le Mali et la France :Le coup d’Etat dans un coup d’Etat selon Macron, la dernière chance pour le Mali

Si des crimes sont commis contre le peuple malien, contre la Nation malienne c’est sous des « régimes démocratiques » dans le cadre de l’ordre constitutionnel. Et depuis que des autorités françaises ont manœuvré pour amener la MUNISMA, G5 Sahel, Barkhane, Takouba la situation sécuritaire au Mali va de mal en pis, nos soldats et nos populations mouraient en masse. Des villages entiers sont décimés. On ne peut avoir la vie sauve qu’en fuyant. Bien de maliens sont largement édifiés. Si les autorités françaises font descendre « Tous Les Martiens » pour s’ajouter aux troupes qui occupent le territoire malien pour combattre les fantômes de djihadistes, ces derniers vaincront. Si, bien sûr, c’est ce qui correspond aux intérêts de la France. Beaucoup de maliens ont constamment en mémoire les manquements, humiliations voire injures et insultes de certains ministres, ambassadeurs, cadres ou hommes de média français ont eu à l’endroit du Mali. Serval ! C’était un cheval de Troie ! Il était en complicité avec ceux qu’il disait combattre. Mais est-ce que le malien lambda doit en vouloir aux autorités françaises ? Non les français sont des patriotes qui cherchent et défendent les intérêts de leur pays. Et pour ce faire ils ont des associés, mercenaires, sbires ou sicaires parmi nous. C’est pourquoi le coup d’Etat dans un coup peut être au détriment de la France, au détriment de Macron. C’est une manière polie de dire le mot du Vicomte Pierre Cambronne adressé à Napoléon Bonaparte, une première action de desserrer l’étau français sur le Mali, un premier pas vers l’émancipation, souhaitons : l’INDEPENDANCE.
Par les temps qui courent, des jeunes gens haut en verve, tantôt Danton, tantôt Robespierre, tantôt Marat……Voltaire, Rousseau ou Montesquieu, mélangeant les genres, les époques, les doctrines rivalisent d’ardeur et d’entrain donnent libre court à leurs pensées, dévoilent leurs idées, connaissances et convictions donnent des conseils, sinon des avertissements, à titre gratuit, sur les leçons, positions, postures ou mêmes décisions à prendre à la suite des évènements du lundi 24 Mai. Que de la spéculation ! Que de spéculations ! Que d’inflation de spéculations ! Ce qui est grave c’est qu’ils peuvent induire plusieurs en erreurs et les entrainer à des actions collectives qui sont loin des intérêts de l’Etat et de la République ou disons, tout court, des intérêts des maliens parce que l’Etat comme la République ne sont que des reflets de ce que sont les maliens. Mais l’envers de la médaille, l’envers qui est meilleur au revers c’est qu’ils sont généralement convaincus du bon sens de ce qu’ils avancent. Ne dit-on pas que les convictions sont les pires ennemis de la vérité que le mensonge. Qu’il n y a de justice que la vérité. Et la vérité, disait Sophocle peut plus que la raison. De même que la vie peut plus que le plaisir et plus que la douleur. Revenons au bon sens parce que c’est le principal. René Descartes, auteur du Cogito… : « le bon sens est la chose la mieux partagée du Monde que ceux qui sont difficiles à contenter en tout autre chose n’ont point coutume d’en désirer plus qu’il n’en possède. ……L’essentiel n’est pas de l’avoir bien mais le principal est de l’avoir bon. » De manière récurrente, des maliens rappellent que : « Tout coup d’Etat ou putsch est un crime imprescriptible contre le peuple malien » Mais du 26 Mars 1991 au 18 Août 2020 il n y a pas eu de coup d’Etat mais plutôt on a débarqué des faux « Présidents de la République ». Je ne suis pas juriste et je ne m’en cache pas. Mais on n’a pas besoin d’être mathématicien pour savoir que 2+2 en base 10 font 4. Consultons l’article 121. Art 121/ Le fondement de tout pouvoir en République réside dans la Constitution. La réforme républicaine de l’Etat ne peut être mise en cause. Le peuple a le droit à la désobéissance civile pour la préservation de la forme républicaine de l’Etat…….
En rapprochant les faits, les actions et actes posés par les institutions de la république notamment le Président de la République et les agitations, les manifestations, les soulèvements populaires qui finissent par avoir raison du pouvoir et ces trois premières phrases de l’article/121, il est évident qu’il n y a pas coup d’Etat. En effet, au moment des faits il n’y avait ni Etat, ni République. Alors pourquoi la jacquerie des jeunes gens qui s’égosillent, s’époumonent jusqu’à entrer dans un second état. Il est clair que parmi ces jeunes gens il en a qui ont des connaissances certaines. Cependant tous ceux que j’ai suivis n’ont pas fait ressortir que la légitimité des élus (Président de la République, députés, élus….) est octroyée dans des conditions très contestables. Et leurs légitimités ne sont jamais acquises.
Mais pourquoi, chaque fois qu’il y a des autorités de transition au Mali, la CEDEAO s’empresse, se multiple par quatre pour demander, exiger aux autorités maliennes un retour à l’ordre constitutionnel alors même qu’elle sait bien que ce retour véritablement n’est pas possible? Pourquoi la CEDEAO ne manifeste efficacement pendant qu’on détruit le Mali ? Pourquoi la CEDEAO ne se soucie pas de ceux qui détruisent le Mali ? Connait-elle les acteurs et tous les acteurs ? On nous dit que ce sont des terroristes, des djihadistes, des islamistes, mais ils doivent avoir, au moins, des nationalités ? Pourquoi le Mali, le Niger, le Burkina sont-ils les victimes et jamais l’Algérie et la Mauritanie qui ont beaucoup plus d’espace, de désert et de surcroit ont les populations qui ont les mœurs et des bonnes raisons d’être terroristes, djihadistes, islamistes? D’où proviennent leurs armements, leurs provisions, leurs ressources ? Pour la CEDEAO comme l’Union Africaine, et les Nations-Unies, le Mali ne plus être un Etat normal et s’il faut faire des coupes sombres, repenser l’organisation du Monde, sacrifier des Etats pour le grand bien des autres, le Mali est tout indiqué. On se dépêche de faire des institutions formelles pour que ceux qui sont qui travaillent, qui font de la richesse et qui ont besoin des ressources du Mali puissent continuer sereinement leurs activités et que le monde en rond. C’est une sorte de traite négrière des temps modernes. La CEDEAO sous la coupe de l’Union Africaine ferre, bâillonne le Mali pour le remettre aux négriers des temps modernes.
A la suite du coup d’Etat folklorique de 2012, j’ai fait un article que j’ai intitulé : Gouvernement d’Union Nationale, un Non-Sens sur Pilotis. L’article est dans le Challenger N°798 du mardi 31 juillet 2012. Il y est écrit :…. Le real politique commande de ne demander aux peuples, aux nations, aux gouvernements que ce qu’ils peuvent faire. Dans le cas spécifique du Mali, le ralliement des gouvernants se fait autour de la nécessité de se remplir le ventre et les poches. Par le biais des corruptions, des détournements et autres pratiques frauduleuses, ils amassent des fortunes colossales en détruisant la vie des autres, en détruisant, la République la Nation. C’est la Hatisation (1804). La communauté internationale signifie au gouvernement malien que sa souveraineté est illusoire et son pouvoir illégitime. C’est à elle de gérer le Mali ….C’est dire que j’ai prévu la situation actuelle.
La dernière chance pour le Mali ? Le début d’un sauvetage ou le naufrage définitif ? Le début de de la vérité, de la justice, de l’honneur, de la dignité……du respect de la Constitution par conséquent des lois ou une nouvelle saison printanière de mensonges ?
Faisons cette digression utile. Actualité oblige ! Le jeudi 27 Mai 2021 le Président de la République Française, Emmanuel Macron a rendu un hommage appuyé à la nation rwandaise dans un langage aux accents célestes qui a enveloppé le ciel rwandais d’étoiles et de constellations les plus brillantes, les plus lumineuses. Il a fallu avoir un Paul Kagamé pour en arriver là. Il a pris les crânes de toutes les victimes du génocide rwandais il en a fait des colliers gigantesques qui a placé dans le cou de la nation française. Il a ramassé toutes les machettes, couteaux, bâtons ou autres armes ayant servis au génocide pour les placés dans les bras des autorités françaises. Le Rwanda n’avait pas eu Soundiata, Kankou Moussa, Babemba, Samory et nos nombreux royaumes. Le Rwanda, un pays mouchoir de poche par rapport à la superficie du Mali. Les gênes de nos illustres aïeux ont-ils dégénérés sans atavisme possible ? Sans caractère récessif possible ? Paul Kagamé, une leçon de courage, d’honneur, de la dignité, de la dimension…un HOMME D’ETAT. Il n’avait pas besoin de ressasser aux rwandais des expressions insipides, ridicules, éculées : le Rwanda d’abord, Pour l’honneur, la dignité…. des Rwandais. Il ne s’agit pas de dire mais de faire, il ne s’agit de paraitre mais d’être.
Il est indéniable que le M5 est la cause immédiate du départ d’IBK. Disons un départ que l’on peut dire est réclamé par bon nombre de maliens. Mais il y a d’autres déterminants à la limite condition sine qua none. Les gavroches tués devant la Mosquée éclairée et les Arsène lupins, qui très longtemps grossissaient les foules sachant qu’ils y a quelques choses à tirer de la cohue et de la confusion : des maisons, commerces, stations….. déjà ciblés en attendant le jour J. le M5 comme le mouvement « démocratique » de 1990-1991 doivent particulièrement leurs victoires à ces acteurs anonymes victimes ou gagnant à la « loterie nationale de Bamako.
I990, la France est accouchée de frères jumeaux monozygotes: la Rébellion et le « mouvement démocratique ». Monsieur Choguel K Maiga, « homme politique malien » intelligent, lucide et malin auquel les Dieux viennent de devenir favorable, une fois de plus, aimait répéter à qui veut l’entendre, que le « Général » Moussa Traoré était favorable à l’ouverture démocratique. Il faut dire qu’il ne peut pas ne pas obtempérer à l’ordre de la France. Mais la France ne lui donnera pas le temps parce qu’elle préfère les nouveaux venus qui ont, dans leur rang, beaucoup de parvenus c a d des êtres fragiles chez lesquels la tyrannie des désirs, de paraître, est irrépressible donc plus faciles à manipuler.
La dernière chance pour le Mali ? Il y a des préalables avant la longue marche vers la liberté.
– remercier infiniment la France en lui disant de rapatrier Barkhane et Takouba ;
-G5, l’insulte et la trahison de nos frères ; il n’existe même pas ;
-bailleurs de fonds et investisseurs : ces mystérieux bienfaiteurs qui nous font cadeaux d’un franc, très largement médiatisé mais nous volent mille francs à notre issu ;
– les sanctions? Les rendre plus corsé ; s’il sorte de chez-nous nous, nous en sortirons beaucoup mieux ;
– MUNISMA peut-on la garder si elle nous sert à rien ; pourquoi tant de milliard à nous seul ? Sommes-nous obligés, malgré nous, d’accepter son aide ?
-Les premiers coups de fil ? Pas aux champs Elysées, pas au quai d’Orsay surtout pas à l’ambassade de la France au Mali ;
-Les premiers et derniers voyages de Transition pas en France ; etc.
Terminons par ceci : « La fatalité qui pèse sur-nous, Brutus, n’est pas en notre étoile mais en nous » William Shakespeare

Bocar Baba Larab, Inspecteur du Trésor à la retraite

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