Osé…. Assimi peut changer le Mali

Il peut s’il le veut bien mais cela passe par des concessions. Jeune, il a sa carrière devant lui et doit foncer. Mais attention monsieur le président, rares sont les présidents maliens qui ont eu un bon entourage. Au finish c’est le K.O.
‘’Je suis jeune, vous êtes jeunes. Si j’échoue vous échouez’’. Ces propos du président de la transition, Colonel Assimi Koïta ont beaucoup circulé sur les réseaux sociaux. On sent de lui, celui qui a envie de changer les choses mais la tâche est ardue. Le nouveau président de la transition peut et veut bien renverser la tendance au Mali. Mais, tout serait possible s’il prend son courage à deux mains. Les urgences sont nombreuses en même temps et le peuple malien n’est plus patient. Pour ce faire, il doit faire face à l’essentiel afin de laisser une tâche indélébile dans certains secteurs clés. Le peuple malien aspire beaucoup la lutte contre la corruption. En fixant le cap sur les dossiers précédents, il risque de désorienter son combat car, une telle vision peut fragiliser le tissu social déjà décousu. En la matière, au risque de décrier une chasse à l’homme. C’est pourquoi, en concert avec le gouvernement qui verra le jour, il doit poser les jalons afin de barrer la route à toute tentative de corruption sous son reine. Il ne s’agit pas non plus de mettre ces anciens dossiers à côte. Ils doivent faire l’objet d’une enquête minutieuse afin de lever tout équivoque. Pour ce faire, ils doivent être mis à la fin de la transition. Aujourd’hui, cette lutte implacable contre la corruption passe forcément par la digitalisation de l’administration publique. Le contact physique entre les usagers et l’administration est un terreau fertile pour la corruption. D’autres parts, le président doit soigner sa communication. Ceux-là qui court avec téléphone et tripier se disent tous spécialistes en passant que faire un direct fait de quelqu’un un journaliste où un communiquant. Au contraire, ils sont à la base de la détérioration du tissu social. Le journalisme c’est plutôt la collecte, le traitement et la diffusion de l’information. Tel n’est pas le cas de nos frères qui s’agitent sur les réseaux sociaux. Du coup, ils mettent le peuple dos à dos. Il ne s’agit pas de se débarrasser d’eux non plus, mais il y a lieu de mieux les encadrer et le mettre sur le droit chemin. Un seul petit mots mal placé peut embarrasser toute une nation. Le Mali vie dans l’incertitude et à besoin de quelqu’un qui est courageux. Attention monsieur le président, rares sont ceux ou celles qui sont patients. Chacun veut venir tout de suite et se faire fortune tout de suite. Pendant les neuf mois de écoulés de la transition, certains ministres sortants sont en fin presque de chantier. Cela dénote le détournement de la chose publique. Aussi, veillez monsieur le président sur votre applaudimètre. Il faut payer vos ennemis pour savoir souvent la vérité. Le peuple malien vous observe.
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