Levée des sanctions : peut-être bien ce 3 juillet !

Après avoir fixé à 24 mois, la durée de la transition, le président de la transition, Assimi Goïta, vient de promulguer la loi électorale qui avait auparavant fait l’objet de plusieurs amendements de la part du Conseil national de transition (CNT). Toutes choses qui augurent la volonté des hautes autorités à trouver un compris avec la Cédéao pour alléger la souffrance des populations avec la levée de l’embargo.

En attendant le 3 juillet, qui pourrait marquer la levée des sanctions économiques et financières contre le Mali, les plus hautes autorités semblent être dans la dynamique de tout mettre en œuvre pour trouver un accord avec la Cédeao.
Après la promulgation de la loi électorale, les autorités ont rencontré les partis politiques et la société civile pour harmoniser les points de vue et parvenir à un chronogramme acceptable et raisonnable pour la tenue des élections dans les délais indiqués.
Ainsi, le chronogramme des élections proposé est : Mars 2023 pour le référendum ; juin 2023 pour les élections des collectivités territoriales ; octobre 2023 pour les élections législatives et février 2024 pour les présidentielles.
Aussi, Abdoulaye Diop, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, avait-il, de son côté, rencontré le corps diplomatique et consulaire accrédité au Mali pour faire le point des avancées pour une sortie de crise et un retour à l’ordre constitutionnel.
En parallèle, le médiateur Goodluck Jonathan avait effectué jeudi dernier une visite rapide, discrète et décisive à Bamako. Au sujet de laquelle, ni la Cédéao, ni les autorités maliennes de transition n’avaient souhaité communiquer officiellement. À son départ, Goodluck Jonathan a dit avoir « noté les actions des autorités vers un calendrier électoral viable et les efforts entrepris pour un retour à l’ordre constitutionnel».
Pour mémoire, au mois de mai dernier, une délégation malienne, conduite par le ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop, s’était rendue à Lomé, au Togo, pour obtenir du président togolais son implication, en tant que facilitateur, dans la gestion de la crise malienne.
Cette mission des autorités de la transition malienne intervenait après l’annulation, fin avril, de la visite du médiateur de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Goodluck Jonathan. En effet, celui-ci devait effectuer une mission au Mali. Mais, cette mission a été annulée par suite de désaccord persistant sur la durée de la prolongation de la transition.
Les six mois de tiraillements entre notre pays et la Cédéao, à propos d’un chronogramme acceptable de la Transition, ont été péniblement vécus par la population. Aujourd’hui, les Maliens dans leur grande majorité ne parviennent plus à assurer la pitance quotidienne.
Les prix des biens consommables et non consommables connaissent des envolées spectaculaires. Malgré la volonté des autorités de stabiliser les prix, rien n’y fait ! Des commerçants véreux n’en font qu’à leur tête.
On peut alors comprendre que les yeux des Maliens soient rivés sur le 03 juillet, date du prochain Sommet de la Cédéao, pouvant aplanir les difficultés entre les deux partie, et donc susceptible de favoriser la détente.

Le Sultan/L’Oeil du Mali

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