Le film « le Mali pré et post-colonial » : La marche pour vaincre l’héritage colonial

Si l’exemple malien arrivait à prospérer, sans être étouffé dans l’œuf, comme ce fut le cas pour plusieurs autres initiatives qui pouvaient être salvatrices, l’on pourra affirmer que le nouveau Mali a tracé la route pour vaincre l’héritage colonial français ». Aucune naïveté n’est de mise. La voix est jonchée d’embuches. Mais comme à cœur vaillant, rien n’est impossible. L’on peut espérer. Et, c’est cette lueur d’espoir qui transparaît dans le film « Le Mali pré et post colonial ».
Produit par Caspian Broadcasting Corporation Baku, Azerbaijan, sous la direction du producteur général Vugar Khalilov, lorsque la Post-production est assurée par Ruslan Suleymanov, le film « le Mali pré et post colonial » est une diatribe virulente, et souvent à juste raison, contre la politique française au Mali. En tout cas quand on écoute les différents intervenants du film, l’on ne peut qu’épouser la ligne éditoriale. Les réalisateurs ont volontairement choisi de construire leur film sur l’image d’un Mali, qui serait probablement un eldorado s’il n’était jamais rentré en contact avec la France, qui l’a utilisé et qui continue de l’utiliser comme une vache laitière, à l’instar des autres Etats de son pré-carré.
En 46 minutes, avec des intervenants probablement sélectionnés pour la cause, les réalisateurs ne ratent aucune occasion pour mettre les focus sur les travers de la coopération entre le Mali et la France, qui s’est toujours refusée à construire un partenariat gagnant-gagnant avec ses anciennes colonies. Or, il se trouve que le monde est en passe de changer. La permanence de la conjoncture mondiale a contraint les africains à une résilience qui les a obligé à se poser plusieurs questions : comment se fait-t-il que l’Afrique est le continent le plus pauvre du monde alors que son sous-sol regorge de richesses qui fait le bonheur d’autres peuples à travers le monde ? Sans être au rendez-vous de la production exagérée, des gaz à effets de serre, pourquoi l’Afrique est le continent qui subit de plein fouet, les conséquences du changement climatique ? Comment se fait-t-il que malgré ses millions d’hectares de terres arables, l’Afrique n’arrive à se libérer du joug de la famine ? Et, pourquoi, aujourd’hui, des milliers de jeunes africains font le choix d’aller mourir dans les océans au nom d’une migration incertaine ?….Sans être exhaustif en termes de questions, des africains dont les maliens sont arrivés à la réflexion qu’il faille sortir du bilatérisme exacerbé qu’impose la France à ses anciennes colonies, pour explorer d’autres partenariats dans le monde.
Les peuples d’Afrique, notamment maliens, semblent décider à prendre leur destinée en main, dans l’espoir de se forger une présence dans le monde afin de bénéficier des différentes opportunités possibles pour l’amorce d’un développement certain et durable. Les intervenants dans le film « Le Mali pré et post colonial » ne portent pas de gangs pour s’exprimer. Ils savent et connaissent la source de leurs malheurs. Et, ils le disent à haute et intelligibles voix.
Soucieux du développement harmonieux de leur pays, seul voie pour bouter la pauvreté hors de ses frontières, le Mali ne voudrait pas s’encombrer avec la sempiternelle question de la géopolitique assassine. Le Mali aspire à un partenariat multiforme pour accélérer son développement. Et, aujourd’hui, tout porte à croire que le peuple Malien est décidé à se faire entendre à toutes les tribunes du monde, pour que cela soit acté pour de bon. Et, c’est ce que dit le film « Le Mali pré et post colonial », en soutenant qu’ « un nouveau Mali est en route pour vaincre l’héritage colonial français ».
S’ils ne sont pas les damnés de la terre, les peuples d’Afrique aspirent au bonheur comme les autres peuples du Monde. Et, il va falloir se battre pour se mettre à l’abri de l’insécurité, les multiples famines, l’absence de services sociaux de base qui plongent d’avantage les africains dans une pauvreté exécrable.
Le film « Le Mali pré et post colonial » donne la chance aux maliens de dire au monde entier la cause de leurs malheurs. De mettre le doigt sur les difficultés et problèmes de leur pays, mais mieux, de dégager des pistes de solutions endogènes, s’ils avaient les mains libres.
« Malheureusement, un pays comme la France semble ne pas avoir la capacité de comprendre que du côté du Mali, et peut être dans l’ensemble des pays du Sahel, les descendants des tirailleurs sénégalais veulent un nouveau type de partenariat », résume un intervenant du film. Avant d’ajouter que le moment est arrivé pour que la France comprenne que les africains veulent gagnant-gagnant. Et, surtout la liberté de traiter d’égal à égal avec qui, ils veulent à travers le monde.
« Le Mali pré et post colonial », cette production de Caspian Broadcasting Corporation Baku, Azerbaijan, qui a mis à contribution, le producteur général Vugar Khalilov et fait assuré la Post-production par Ruslan Suleymanov, fera tâche d’huile sur le continent. Ce sera un film d’éveil de consciences. Pour tous ceux qui veulent le voir, l’intégralité du film est à retrouver : pour la version russe : Distribution Web version russCBC TVCaspian Broadcasting Corporation Baku, Azerbaijan. Pour la distribution Web version française sur : YEELEN Communication | Malibook, Mali.
Mamadou Traoré